Jeremy Jurkiewicz s'exprime à quelques heures de son retour sur Ironman...

Jeremy revient en Australie sur l'ironman de Busselton, après sa 8e place à Melbourne en mars dernier. C'est l'occasion pour un petit entretien...

Ton statut a encore évolué après ta victoire sur le 70.3 du Brésil et ta 4e place aux championnats Australien 70.3. Est ce que cela t’apporte un peu plus de pression ?   

Personnellement je ne ressens pas plus de pression. Peut être que le regard des autres a changé, je ne sais pas, je ne vois pas de différence. Et moi je me sens toujours le même. 

Ta victoire au Brésil avait montré que tu étais revenu à un excellent niveau fin aout. Pourquoi n'avoir pas enchainé sur d'autres épreuves sur cette période là ?    

J’avais retrouvé un bon niveau mais j’étais encore léger à pied. Pour un Ironman il m’aurait manqué des kilomètres. Mais oui j’aurai pu continuer sur ma lancée et enchainer des Half en septembre. L’envie était là bien sûr, surtout après 4 mois sans courir. Mais le corps avait besoin de récupérer, le déplacement et la course au Brésil, suivis de l’half à Vichy m’avaient bien fatigué. Il fallait une période creuse pour espérer revenir en bonne forme en fin d’année.   Par contre j’ai hésité à enchainer 2 IM cette fin d’année. Mais la parole de l’entraineur et la prudence m’ont conduit au choix de course actuel.

Depuis  tes débuts sur la distance, contrairement à d'autres jeunes Français,  tu es beaucoup plus avare sur tes participations. Pourquoi ce choix et ce nombre restreint  d'ironman par saison

Chaque athlète est différent. Personnellement je suis dans l’incapacité d’enchainer des courses ou de faire une course sans trop d’entrainement. J’ai besoin de beaucoup m’entrainer pour être à mon niveau et cela limite donc le nombre de courses.

Cette année fut aussi spéciale avec une coupure en course à pied de 4 mois. Sans cela, j’aurai peut être couru plus d’half ou fait 3 Ironman.                   

A travers tes 2 dernières courses, tu as démontré des progrès en vélo. Comment  es tu arrivé à cette progression?

Comme tout le monde le sait j’ai arrêté de courir 4 mois. Pendant ce temps là j’ai donc un peu plus roulé sans faire non plus 1000 bornes par semaine.  Mais j’ai peut être réussi à sentir de nouvelles sensations. Et bizarrement ce n’est pas forcément en enquillant des kms sur mon vélo de chrono que j’ai réussi à progresser, mais plutôt sur mon vélo de route en grimpant même quelques cols. 

Comme tu l’avais écrit avant le Brésil, en réponse à 2 questions que je t’avais posées, nous sommes restés dans une optique de compétition, même sans course à pied, et ce fut aussi une des raisons.

Penses tu pouvoir à nouveau les mettre en valeur en basculant sur la distance ironman?

J’espère, mais un IronMan est tellement différent d’un Half.

On verra déjà demain soir, bien que je ne me focalise pas que sur cela. Il y a déjà eu des progrès sur 90kms, peut être que sur 180 kms ils seront également là. Si ce n’est pas le cas, il faudra encore être patient, ou alors se dire qu’ils ne viendront pas.

 
Tu as partagé pas mal d'entraînement et de temps avec Denis Chevrot cette année.   Que penses tu de sa performance en Arizona?

Comme je lui ai dit, c’est vraiment un gros truc qu’il a fait. Il ne s’en rend peut être pas encore bien compte, mais 8h09  outcchhhh  c’est quand même quelque chose. Il peut également être fier de sa prestation vélo où il finit un peu esseulé mais reste concentré sur la course. Ensuite le marathon, et bien il court comme un métronome, part à une allure et ne faiblit pas, c’est joli. Encore Bravo à lui.

  

Penses tu lui avoir apporté quelque chose durant ces stages en commun et est ce que pour toi cela a été enrichissant ?

Bien sûr que c’est enrichissant. En étant seul ici j’ai pu me rendre compte qu’un sparring partner dans l’eau est la chose qui peut me manquer. Pour le reste j’ai réussi à bien me débrouiller.

Lui apporter quelque chose ?? Je ne sais pas, peut être un petit peu. J’ai un caractère à plutôt vouloir m’investir auprès des autres, faire partager les expériences que j’ai pu avoir. Je parlais de son marathon précédemment et je sais que nous avons évoqué un peu le sujet sachant que moi j’étais plutôt aussi à vouloir rester le plus régulier possible.
L’année dernière également, je me rappelle avoir joué un peu le papa : il était complètement cuit lors d’une sortie vélo (désolé Denis mais c’est vrai, tu ne me contrediras pas je pense)  et je l’avais clairement engueulé pour le forcer à manger en le menaçant de finir sans lui s’il ne s’alimentait pas.

 

Question pour Denis : Un petit mot sur toutes ces semaines passées avec Jeremy? 

C'est toujours bien de s'entraîner et de vivre avec de très bons athlètes. C'est une bonne émulation et ça tire tout le monde vers le heut. Comme Jeremy n'est pas avare de conseils, on a pu avoir des discussions qui m'ont été instructives et et qui ont évitées que je me pose certaines questions (pas forcement sur le triathlon à proprement parler, mais aussi sur les à côtés et sur la vie d'un ''pro''). Lui et moi , on a un peu le même profil, et c'est vraiment une chance pour pop que d'avoir un exemple comme lui! En plus c'est vraiment top de vivre avec Jeremy, il s'occupe bien de moi et me fait de bons petits plats !!!!     

 

Dans quel   état de forme et quel état d'esprit abordes tu ce nouvel ironman?

J’ai fait ce qu’il fallait pour être au meilleur de ma forme. Ensuite nul n’est jamais à l’abri d’un mauvais jour, mais je n’espère pas.   L’état d’esprit ?? Toujours le même : l’envie de tout donner pour ne rien regretter. 

       

Dans   la course pour le KPR le top 4 semble être l'objectif minimum à aller  chercher sur cet ironman. Cela te semble à ta portée?

Un petit mot sur tes adversaires sur la course ? Tes favoris ?     

Je couple les 2 questions :   les Favoris, bon je ne vais pas annoncer 10 noms comme sur mon site mais je pense que s’ils sont à leur meilleur niveau, Raelert, Dellow, Johnsen et Bell doivent être plus forts. Ce sont donc mes favoris avec en tète d’affiche Raelert et Dellow. Peut être que je peux me rapprocher de Bell ou Johnsen, s’ils ne sont pas dans leur meilleure forme.  Le top 4 peut donc être envisageable. Mais si je finis 5 voire plus en ayant l’impression d’être à ma place et d’avoir tout donné, et bien je me dirais tout simplement que les autres étaient plus forts.  

Bien sûr, pour le KPR 4 est mieux que 8 mais …..

 

Enfin, t'es tu dopé pour préparer cette course ? Et si oui à quoi ? 

Tu voulais me demander mon régime alimentaire en fait ?  Car dans tout ce que je peux consommer il n’y a rien de dopant. Peu importe le résultat que je ferai demain, le soir  devant la glace, je pourrai me regarder en sachant que c’est mon propre résultat. Idem à mon retour à St Etienne quand je serrerai la main de certains accros à la lutte, je ne baisserai pas les yeux en me sentant coupable de quelque chose. 

Bien au delà d’une performance sportive je préfère être en accord avec moi même et les gens qui sont autour de moi tout au long de l’année, dans les bons comme dans les mauvais moments. Alors  même si certains diront : il ne faut jamais dire jamais, personnellement et pour toutes les raison que je viens d’évoquer jamais je ne prendrai de produits dopants.

Pour en revenir à mon régime alimentaire, et bien comme d’hab : oignons, coquillettes, huile d’olive. Un petit nouveau : le Hommus. De petites choses salées au petit dèj. Que des bonnes choses bien cuisinées pour faire le plein d’énergie.

Par cb le 7/12/13

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