Cela va vite à Hawaï !
La course a été rapide cette année à Hawaï et surtout en vélo avec plus de 50 chronos en moins de 4h45' (alors que cela est très souvent un excellent chrono qui a même parfois suffit à certains anciens vainqueurs..) et même plus de 5 temps inférieurs à 4h35' chez les GA !
Cela est du aux bonnes conditions climatiques sur le parcours vélo et à la progression des triathlètes, mais peut être pas seulement... Si la densité et les écarts dans les 50 premiers n'a pas trop évolué ces 15 dernières années, il n'en est pas de même entre la 50e et la 400e place. En effet en 1994 , il y avait 1h18' entre le 50e et le 400e à l'arrivée, 1h17' en 1997, 1h04' en 2005, 1h en 2010 puis en 2011 avec l'arrivée du KPR et un top 50 logiquement un peu moins dense on est descendu à 47', puis 50' en 2012 et enfin record cette année avec 43'. Ce qui fait plus de 8 triathlètes par minute, voir même près de 15 par minute à la fin du vélo quand les écarts sont encore plus resserrés...
Il est donc de temps pour la WTC d'agir pour tenter d'offrir au triathlètes classés entre 50 et 400 des conditions de course assez similaires à ceux luttant entre la 1600e et la 1950e place (1,5 triathlète/minute), sans parler de ceux classer entre 1 et 30 (moins de 1 triathlète/minute...). Elle propose déjà sur certaines épreuves des départs par vagues ou échelonnés alors pourquoi pas la même chose très rapidement à Kona ?!..
Mais pour ce top 30 voir le top 20, la WTC doit également trouver une solution afin de le rendre plus attrayant pour que l'on voit un peu moins de favoris couper leur effort à la fin du vélo ou finir le marathon en footing. On trouve sur la ligne de départ une trentaine de triathlètes qui ont l'habitude de franchir la ligne en premier sur les ironman et qui n'ambitionnent pas autre chose qu'un top 5 voir un top 10 à Kona. Et en effet, difficile de reprocher à des athlètes qui ont déjà gagné plusieurs ironman, et pour beaucoup d'entre eux déjà fait dans les 10 premiers sur Big Island, de ne pas aller au bout d'eux même pour une place entre 11 et 20 qui ne leur rapportera pas grand chose au final. Les ''ironman" se multiplient chaque année et donnent autant de chance de ''briller'' et de gagner (directement ou par retombées) de l'argent à tous ces champions. Et nul doute que l'on en retrouvera quelques uns parmi les Schildknecht, Docherty, Raphael, Rapp, Bockel, Fettel, Jammaer, Zeebroek, Reichel, Jacobs,.. sur les épreuves de fin de saison.. Même si les sportifs sont censés courir par passion, la WTC ne peut pas continuer à ce que le 11e de SES Championnats du Monde gagne moins d'argent que le 6e de l'ironman du Japon. Bien que l'ironman du Japon soit sans doute une très belle épreuve !!
Pour la course élite Carfrea a montré qu'il était possible de gagner en étant une nageuse moyenne (mais une coureuse exceptionnelle!), ce qui n'est pas possible chez les hommes où depuis la victoire de Stadler ce ne sont que des triathlètes fort dans les 3 disciplines qui se sont imposés. Pour un top 20 (voir un top 10 avec Aernouts), Matthew Russell confirme qu'il reste accessible même à un mauvais nageur qui gère seul sa course du début à la fin.
Ce même Russell, 3 petites semaines après sa 9e place à Lake Tahoe, va contre la règle qui dit qu'il est nécessaire d'arriver ''frais'' dans le Pacifique.... Et il est même conforté par Cunnama, superbe 4e après avoir pourtant un peu couru cet été (Roth, l'Alpes d'Huez, Embrun, Half Challenge Walchsee et Half Cozumel...)
Par cb le 15/10/2013